Mon carnet de voyage de Matsumoto (+guide)
Comme vous avez sûrement pu le remarquer, j’adore la ville de Matsumoto, et la préfecture de Nagano en général, où j’ai eu la chance de vivre pendant 4 mois (échange universitaire). Je suis en train de planifier mon prochain séjour au Japon (je ne sais pas encore quand il aura lieu, mais bientôt…) et j’ai évidemment prévu de revenir dans la région, parce qu’il me reste plein de choses à voir et que je souhaite faire découvrir cette région que j’aime tant à mon compagnon.
Même s’il me reste plusieurs endroits à voir, j’en ai quand même visité pas mal, du coup j’ai décidé de faire un carnet de voyage sur Matsumoto et sa région. Ce carnet de voyage contient les endroits que j’ai faits, mais également ceux que je n’ai pas eu le temps de faire et que je souhaite visiter lors de prochains voyages.
Ps : j’ai dû repasser au stylo une deuxième fois sur mon écriture parce qu’elle ne se voyait pas bien, du coup parfois ça fait pas très propre, je m’en excuse…
Beaucoup de gens résument la ville de Matsumoto à son château, ce que je peux comprendre parce qu’il est merveilleux… mais en réalité la ville a beaucoup plus à offrir.
Avec ce guide, j’espère vous montrer qu’il y a plein de choses à voir et de balades agréables à faire. Même si je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter la ville en automne, je vous recommande de venir à Matsumoto au printemps, pendant les sakura, afin d’apprécier toute la beauté de la ville et de ses montagnes. En plus il y a de superbes balades et visites à faire dans la préfecture, du coup séjourner à Matsumoto peut s’avérer très pratique pour visiter ces endroits.
Avant de vous montrer les endroits à visiter dans cette ville de 239 466 habitants, un peu d’histoire. Lorsqu’on évoque l’histoire de la ville, on commence souvent par la construction du château au 16e siècle, mais en réalité l’histoire de Matsumoto remonte à beaucoup plus loin. On a d’ailleurs retrouvé des poteries qui datent de l’âge de pierre (conservées au Musée). Aussi, il y a toujours l’ancien Kofun de Kôbôyama, un monument funéraire datant du 3e siècle, qui abrite le meilleur endroit pour admirer les sakura de la ville.
C’est à l’époque Heian (794-1192) que Matsumoto commence à devenir importante, puisqu’elle devient la capitale de Shinano (ancien nom de la préfecture de Nagano). Au 16e siècle, alors que le clan Ogasawara gouverne la ville, le pays est en proie à une guerre des clans qui aboutira à l’unification du Japon en 1603. Afin de défendre la ville, le château de Fukashi (qui deviendra le château de Matsumoto) est construit en 1504 par Shimadachi Sadanaga. Cela n’empêchera pas le clan Ogasawara d’être défait par le clan Takeda en 1549/50. Toyotomi Hideyoshi, le 2e des 3 unificateurs du Japon, va finalement décider de nommer le clan Ishikawa à la tête de Matsumoto, à la place du clan Takeda, afin de contrôler les provinces alentour. C’est sous le clan Ishikawa que le château de Matsumoto sera élargi et consolidé afin d’obtenir sa forme actuelle.
Avec la restauration de Meiji (1868) et la fin de l’époque féodale, Matsumoto devient la capitale de la nouvelle préfecture de Chikuma. À cause d’un incendie au siège de la préfecture, la capitale va être transférée à Nagano… ce qui marque le début d’un petit ressenti de la part des habitants de Matsumoto envers ceux de Nagano (ressenti accentué par la « bataille » pour savoir quel site touristique de la préfecture, le château de Matsumoto ou le temple Zenkô-ji de Nagano, est le vrai trésor de la préfecture…). À partir de l’époque Meiji (1868) le Japon va chercher à se moderniser, la région de Matsumoto (surtout Suwa) va alors se spécialiser dans les filatures de soie, travail effectué dans des conditions très difficiles par des jeunes filles de la préfecture et des préfectures environnantes…
Les conditions difficiles de vie de ces jeunes filles, qui devaient parfois quitter leur préfecture pour venir travailler dans la région de Matsumoto, sont justement mises en lumière grâce au Nomugi Tôge Matsuri, un festival qui se tient tous les ans au col de Nomugi. Lors de ce festival, on effectue une partie du chemin difficile que faisaient les petites filles pour venir, depuis la préfecture voisine de Gifu, travailler dans les filatures.
J’ai eu la chance de participer à ce matsuri et ce fut une superbe expérience, mais je suis consciente qu’on ne peut pas forcément y participer en tant que « touriste », du coup si je vous en parle c’est parce que je pense que c’est important de connaître son histoire (plus de détails dans l’article que j’ai consacré à ce matsuri).
Parmi les symboles de la ville de Matsumoto, le plus connu est sûrement le temari. Il suffit d’ailleurs de baisser les yeux lorsque vous vous baladez dans la ville pour les voir représentés sur les plaques d’égout de la ville. Les temari sont des magnifiques objets de forme ronde, assemblés à la main grâce à de nombreux fils qui s’entremêlent pour former de jolis motifs. Je les trouve vraiment très jolis, d’ailleurs j’en ai ramené un en souvenir, en plus ce sont des porte-bonheurs !
Comme vous le savez sans doute, de nombreuses villes, préfectures, lieux touristiques du Japon… ont leur propre mascotte, Matsumoto n’échappe pas à la règle. La mascotte de Matsumoto s’appelle Alp-chan, elle est reconnaissable grâce aux Alpes japonaises qu’elle porte sur la tête… je la trouve vraiment adorable. Devant le château de Matsumoto, on trouve une version d’elle avec un casque de samouraï…
Matsumoto est également connue pour ses Soba (et la préfecture de Nagano en général). On les appelle aussi Shinshû Soba (Shinshû est un autre nom utilisé pour parler de la préfecture) et elles sont réputées être d’excellente qualité grâce à l’eau pure et naturelle qui vient directement des Alpes japonaises. Les pommes de la région sont également réputées, ainsi que le raisin (d’ailleurs il y a des vignes à Shiojiri, pas loin de Matsumoto). On peut également citer les oyaki, des pains traditionnels fourrés avec des ingrédients de la région et le Miso qui fut importé de Chine par un moine de Matsumoto…
Aussi, pendant la fête de Tanabata, qui a lieu le 7 juillet dans tout le Japon, on accroche traditionnellement des vœux sur un arbre, mais à Matsumoto on accroche aussi des Tanabata Ningyô (ningyô : poupée). D’ailleurs au moment de Tanabata vous verrez de nombreuses Tanabata Ningyô accrochées sur les devantures des magasins. Elles sont à l’effigie du prince Hikoboshi et de la princesse Orihime qui sont séparés toute l’année par la voie lactée, sauf pendant Tanabata. Toutes les Tanabata Ningyô sont différentes les unes des autres, du coup vous pouvez vous rendre au Scale Museum de Nakamachi (ouvert du 1er juillet au 8 août, de 9h à 17h, fermé les lundi) pour voir différentes représentations de ces poupées exposées.
Enfin, s’il y a bien une chose que l’on ne peut pas louper en venant à Matsumoto, ce sont ses montagnes. Il y en a partout ! À l’est de Matsumoto on retrouve le plateau de Utsukushigahara et à l’ouest on retrouve les fameuses Alpes japonaises avec leurs sommets enneigés… je ne me lassais pas de les voir chaque matin en quittant mon appartement…
Le château de Matsumoto est le véritable trésor de la ville (trésor national du Japon également) et rend ses habitants très fiers : ils se sont d’ailleurs battus pour le garder, car le gouvernement voulait s’en débarrasser au début du 20e siècle… C’est pour ce château et pour les Alpes japonaises que j’ai décidé de choisir Matsumoto pour y étudier (j’avais le choix entre Tokyo, Ôsaka, Saitama et Okinawa) et je ne regrette absolument pas mon choix, car je suis tombée amoureuse de cette ville et de ce château. Je le dis souvent, mais j’allais me promener près du château tous les week-ends.
Je trouve qu’il n’a jamais le même visage, selon le moment de la journée et l’endroit d’où on l’admire… Quant à l’intérieur du château, d’origine, il est au final assez vide, mais la vue depuis le haut du donjon principal sur les montagnes et la ville est vraiment magique.
Comme énoncé dans la partie sur l’histoire de Matsumoto, le château était auparavant le château de Fukashi et fut construit en 1504 par Shimadachi Sadanaga. C’est sous le règne du clan Ishikawa et en pleine période de guerre civile, que le château fut consolidé et agrandi (1590). C’est ce château que l’on a la chance de pouvoir admirer encore de nos jours.
En tout, 23 seigneurs de différents clans se sont succédé au château de Matsumoto. Vous pouvez voir les symboles de ces différents clans sur un des deux tampons disponibles à l’entrée du château (photo ci-dessus).
Le château de Matsumoto est vraiment une petite merveille et comme j’y ai vécu au printemps, j’ai eu la chance de pouvoir l’admirer au moment de la floraison des sakura (sakura au château de Matsumoto). Pendant la floraison, qui a lieu aux alentours de la mi-avril, des illuminations sont organisées dans le jardin du château afin de voir les sakura de jour et de nuit (yozakura).
Les sakura de jour sont vraiment très jolis avec le château en fond, mais une fois la nuit tombée c’est encore plus incroyable. D’ailleurs, c’était la première fois que je voyais le château de nuit et il est vraiment magnifique. Il se reflète parfaitement dans l’eau des douves, c’est vraiment magique.
Même si la plupart des sakura se situent dans le jardin du château, il y en a également dans l’enceinte. J’aime beaucoup ceux situés près des douves, au-dessus de l’eau (photo ci-dessus), c’est aussi beau de jour que de nuit.
Quelques semaines après les sakura, j’ai eu la surprise de découvrir un recoin à glycines dans l’enceinte du château.
Je ne vous recommande pas d’y venir spécialement pour ça, surtout qu’il y a des endroits époustouflants au Japon pendant la floraison des glycines (le Japon en fleurs)… mais j’aime tellement cette fleur que ça m’a fait vraiment plaisir d’en voir, avec le château en fond. La floraison des glycines à Matsumoto a lieu mi-mai.
Revenons aux sakura, après les avoir admiré au château de Matsumoto, je suis allée découvrir Kôbôyama. J’avais vu une ou deux photos sur internet et je m’étais dit que ça avait l’air sympa… je ne m’attendais pas du tout à être autant époustouflée. Kôbôyama est en fait un kofun (monument funéraire du 3e siècle) et sur les pentes de cette petite montagne sont plantés environ 2000 arbres à sakura. Du coup, quand on est tout en haut, on a une magnifique vue en contrebas sur les sakura, la ville et les Alpes japonaises… c’est vraiment à couper le souffle. J’y suis restée des heures, à prendre des milliers de photos… c’était génial.
Et le clou du spectacle : le coucher de soleil directement au-dessus des Alpes japonaises… c’était magique. Après le coucher de soleil, la nuit est doucement tombée sur la ville, c’était également très beau. Pour redescendre la montagne de nuit, des lanternes étaient installées le long des sakura, c’était vraiment très agréable de parcourir le chemin à la lumière des lanternes.
Le Alps Park, situé au nord-ouest de Matsumoto, est comme son nom l’indique un excellent endroit pour admirer les Alpes japonaises. En plus des Alpes, il y a de nombreux sakura ce qui en fait l’endroit idéal pour pique-niquer. À Koboyama, les sakura sont situés sur le flanc du kofun, donc même si ça donne des paysages merveilleux, ce n’est absolument pas l’endroit pour faire un hanami (pique-niquer sous les sakura).
En se baladant on peut trouver ici et là des points d’observation sur les Alpes, mais le meilleur endroit pour les voir est depuis l’observatoire du Musée de la montagne et de la nature. Cet observatoire, gratuit (pas le reste du musée), permet non seulement d’avoir une jolie vue sur les Alpes, mais aussi sur l’ouest de Matsumoto, situé au pied des montagnes. Car même si le principal de la ville de Matsumoto se situe à l’est de la gare, en fait la ville s’étend jusqu’aux montagnes à l’ouest.
Ma dernière visite des sakura à Matsumoto a eu lieu, totalement par hasard, dans un sanctuaire situé à proximité de ma fac : le Nagano-ken Gokoku-jinja. Je pense que j’ai choisi la meilleure saison possible pour visiter ce sanctuaire, car avec les sakura l’enceinte était toute vêtue de rose clair et de rose foncé… c’était vraiment magnifique.
Il reste un endroit que je souhaitais voir pendant les sakura à Matsumoto, mais comme la floraison ne dure jamais très longtemps et que j’avais cours, je n’ai malheureusement pas réussi à y aller… il s’agit du Joyama Park. Il est situé au sud du Alps Park et offre aussi une vue sur les Alpes japonaises.
Le Musée d’art de la ville de Matsumoto contient des œuvres d’artistes locaux comme la très célèbre Yayoi Kusama. À peine arrivé devant le musée, on se retrouve nez à nez avec des sculptures de fleurs réalisées par Yayoi Kusama, cette oeuvre s’appelle « Les fleurs d’illusion« .
Il y a plein de petites œuvres de Yayoi Kusama installées à l’extérieur comme des distributeurs de boissons avec des pois, marque de fabrique de l’artiste, j’ai vraiment beaucoup aimé. Quant à l’intérieur du musée, il contient également des œuvres de Yayoi Kusama, parfois même des expositions temporaires, mais aussi des œuvres d’autres artistes de la ville. C’est un musée très sympa, mais si vous n’avez pas le temps, vous pouvez au moins passer voir l’extérieur du musée.
Il n’y a pas que ce musée à voir à Matsumoto, mais j’avoue ne pas en avoir fait d’autres… Ce n’est pas que je ne voulais pas, au contraire, mais à chaque fois je me disais « la semaine prochaine »… et puis le temps a passé sans que j’aille visiter quoi que ce soit.
Quand je reviendrai à Matsumoto, je ferai le musée de la ville, car il m’intéresse vraiment beaucoup, mais aussi l’école Kaichi. Il s’agit de l’une des premières écoles du Japon et les salles de classe sont reconstituées comme à l’époque, donc ça peut être vraiment intéressant.
Située près du château, la rue commerçante Nawate dôri est un passage obligé. Cette rue aux échoppes d’époque a vraiment beaucoup de charme, surtout avec toutes les grenouilles que l’on y trouve… Cette rue, qui donne directement sur la rivière Metoba, était autrefois située à l’extrémité du domaine du château et avec la rivière à proximité il y avait plein de grenouilles dans la rue.
Elles ont disparu à cause d’une inondation, mais les habitants attachés à ces grenouilles ont décidé de leur rendre hommage et d’en faire le symbole de la rue. On trouve même dans la rue un sanctuaire dédié aux grenouilles. Nawate-dôri est l’endroit idéal (avec la Nakamachi) pour trouver des souvenirs traditionnels, ainsi que des petits restaurants.
Une autre rue commerçante connue de la ville est Nakamachi. J’avoue ne pas y être allée très souvent, mais j’aime bien le charme de cette rue. Les bâtiments de la rue servaient principalement de magasins de stockage (kura) pour des marchants de sake ou de kimono. Aujourd’hui il s’agit de restaurants et boutiques d’objets traditionnels. Sur certaines façades de couleur noire des magasins vous remarquerez des quadrillages blancs, ajoutés pour protéger les bâtiments, qui donnent un joli contraste.
Pour tout ce qui est magasin et restaurant, le coin de la gare est également bien fourni. J’y allais souvent pour faire du shopping, bon pas pour des vêtements, mais pour de la papeterie japonaise…
J’en profite aussi pour vous dire que la ville de Matsumoto met à disposition, à quelques endroits de la ville, des vélos que vous pouvez emprunter (il y a un stand au château de Matsumoto), j’aime bien marcher du coup je n’en ai jamais emprunté, mais si vous n’êtes là que pour quelques temps, c’est super pratique pour visiter des endroits éloignés.
Le temple Genko-ji est situé au pied des montagnes à l’est de Matsumoto. Il faut traverser plusieurs rizières avant d’arriver au temple, c’est très agréable. Je n’aurais jamais connu ce temple si je n’avais pas entendu parler d’un matsuri qui y avait lieu, le Botan Matsuri. Botan est le nom japonais des pivoines, c’est donc un matsuri en l’honneur de la floraison de ces fleurs, dans l’enceinte du temple.
En plus des fleurs, il y avait un concert d’instruments traditionnels et de danses à l’intérieur du bâtiment principal du temple, c’était vraiment très intéressant. Même s’il a beaucoup plu, l’enceinte du temple était très jolie avec toutes les statues et les fleurs. J’ai aussi beaucoup aimé me balader parmi les rizières alors qu’il y avait de la brume qui venait des montagnes… Matsumoto c’est aussi ça, dès qu’on s’éloigne un peu du centre pour aller vers les montagnes, on se retrouve plongé dans la campagne.
Le sanctuaire Yohashira-jinja est situé dans le centre de Matsumoto. Il est relié à la Nawate-dôri par un pont. J’aime beaucoup son enceinte et son torii de couleur grise. Yohashira signifie « 4 piliers’, son nom provient du fait qu’il est dédié à quatre kami (divinités shintô) importants : les trois divinités célestes et la déesse du soleil Amaterasu.
C’est vraiment très agréable de se balader dans la rue commerçante de Nawate-dôri et de pouvoir faire une pause au calme en empruntant le pont qui donne vers le sanctuaire… Je n’ai pas encore eu la chance d’admirer ça, mais il paraît que l’enceinte du sanctuaire est magnifique en automne, avec les feuilles rouges des arbres.
Le sanctuaire Matsumoto-jinja est un petit sanctuaire, plein de charme, situé au nord du château de Matsumoto (il suffit de traverser la rue pour le trouver). Il a une longue histoire liée aux seigneurs de Matsumoto et s’appelait auparavant Gosha, car il abritait 5 kami (divinités shintô). Par la suite, le sanctuaire Wakamiya Hachimangû fut déplacé dans l’enceinte du sanctuaire, il a donc été décidé de renommer l’ensemble Matsumoto-jinja.
Même si l’enceinte est petite, les bâtisses sont très jolies. Aussi, devant le sanctuaire se trouve un des nombreux puits présents dans la ville, qui contient l’eau pure et réputée de Matsumoto (venant des montagnes), alors n’hésitez pas à essayer.
Le sanctuaire Fukashi-jinja est situé près du Musée d’art de la ville de Matsumoto. Comme vous pouvez le voir sur les photos, il s’agit d’un sanctuaire vraiment très coloré, avec une prédominance de rouge et de bleu qui rend vraiment très bien. Il est dédié à Suwa-myôjin (Takeminakata-no-kami, une des deux divinités principales du Suwa-taisha), le dieu de la guerre et à Sugawara-no-Michizane, surtout connu sous le nom de Tenjin (kami des études).
Aussi, tous les ans (24-25 juillet) se déroule au sanctuaire le Tenjin Matsuri, un festival où 18 chars sont portés aux alentours du sanctuaire. Je suis vraiment déçue d’avoir manqué ce matsuri, les chars ont vraiment l’air splendides.
Le Kasamori Inari-jinja est un sanctuaire vraiment minuscule, mais avec plein de choses sympa à voir. Comme il est dédié à Inari, le kami (dieu shintô) des céréales et de la fertilité, on y trouve les éléments caractéristiques des sanctuaires qui lui sont dédiés : allée de torii, statues de renard (forme d’Inari) et une couleur rouge prédominante.
Le sanctuaire est situé entre la gare et le musée de l’horlogerie. On peut facilement passer à côté si on ne fait pas attention, mais ce serait dommage car il est adorable.
Le premier Matsuri que j’ai pu expérimenter à Matsumoto, en dehors de celui des sakura, fut le Ofune Matsuri. Il consiste en une procession de 9 chars (un char par quartier) autour du sanctuaire Susukigawa-jinja, situé dans la zone de Satoyamabe. Une fois la procession terminée, les chars magnifiquement décorés, sont entreposés dans le sanctuaire afin que tout le monde puisse les admirer.
Comme je suis arrivée en retard pour la procession, j’ai seulement pu profiter des chars entreposés dans l’enceinte du sanctuaire. Les chars sont impressionnants et surtout magnifiquement décorés.
Fin juillet, un festival de Taiko (tambours japonais) a lieu à Matsumoto. Il a lieu à deux endroits : devant la gare et dans le jardin du château. Je me suis rendue en fin d’après-midi au château afin de profiter du spectacle sur la scène située directement devant le château de Matsumoto.
Parmi tous les instruments traditionnels japonais mon préféré est le taiko. Je trouve le son des tambours vraiment très agréable et très puissant. Autant vous dire qu’un concert de taiko dans le jardin du château, avec le château en arrière-plan, c’est assez magique…
La ville accueille au cours de l’année différents matsuri. J’ai d’ailleurs pu assister à un matsuri au sanctuaire Matsumoto-jinja, dont le clou du spectacle permet d’assister à un feu d’artifice avec le château de Matsumoto à proximité…
J’espère vraiment pouvoir assister à d’autres matsuri dans le futur, comme le Tenjin matsuri et le Festival des torches.
Se rendre à Matsumoto depuis Tokyo n’est vraiment pas compliqué : 2h30 en train et 3h en bus (moins cher), donc vous n’avez pas d’excuse pour venir… De plus, depuis Matsumoto on peut visiter plein d’endroits magnifiques. Comme je l’ai dit en début d’article, je prévois de revenir très prochainement à Matsumoto et dans la région des Alpes japonaises, du coup voici quelques séjours que j’ai faits ou prévu de faire et qui vous inspireront peut-être.
Faute de temps et d’argent, je n’ai malheureusement pas pu visiter Kamikôchi, pourtant j’en rêvais… Il s’agit d’une magnifique vallée située dans les Alpes japonaises, au cœur des montagnes, et qui permet de superbes randonnées. L’endroit est très apprécié en été et en automne pour les Kôyô (feuilles des arbres qui deviennent rouges). Même si je suis déçue de ne pas avoir pu y aller ce n’est que partie remise, en plus je pourrai le faire avec mon compagnon qui adore les randonnées aussi, donc c’est parfait.
Je n’ai pas beaucoup visité la ville de Nagano, pourtant j’y ai vu deux superbes endroits : le temple Zenkô-ji et le sanctuaire Togakushi-jinja.
Avec le château de Matsumoto, le temple Zenkô-ji est l’autre trésor de la préfecture de Nagano. D’ailleurs les habitants des deux villes se chamaillent un peu pour savoir quel site touristique est le plus important de la région…
Le temple Zenkô-ji est un temple très important, il date de 642 et fut construit pour accueillir la première statue de Bouddha du Japon. Comme pour le temple Sensô-ji de Tokyo, avant d’arriver devant le temple, il y a une longue avenue commerçante. J’ai beaucoup aimé les statues des Rokujizô, qui veillent sur les six royaumes du bouddhisme. Quant au bâtiment principal du temple, je le trouve vraiment très élégant. J’adore particulièrement la forme du toit et sa couleur marron avec des petites touches dorées
Situé dans les montagnes près de Nagano, le sanctuaire Togakushi-jinja est un endroit magnifique que je vous recommande de faire à 100 %. Le Togakushi-jinja est en fait divisé en 5 enceintes, dont 3 principales qui sont à une distance d’environ 2km l’une de l’autre.
Le sanctuaire Togakushi-jinja est lié à un épisode de la mythologie japonaise que j’aime beaucoup. Un jour Amaterasu (la déesse du soleil), vexée par son frère, se cacha sous terre ce qui priva la terre de soleil. Pour la faire sortir de sa grotte, des kami (divinités shinto) ont organisé une petite fête devant sa grotte… une fois qu’elle est sortie un kami a jeté la porte de sa grotte jusqu’au Togakushi-jinja, ce qui aurait créé le Mont Togakushi (« la porte cachée »)… Les sanctuaires sont dédiés à Amaterasu et à ces différents kami qui l’ont fait sortir de sa grotte. J’ai beaucoup aimé les balades dans la forêt pour rejoindre les différents sanctuaires.
Il est aussi possible de visiter un village de ninja et surtout un magnifique lac : le lac Kagami, où les montagnes se reflètent sur l’eau… ce lac est très réputé en automne au moment des kôyô. J’ai prévu d’y retourner pour finir de visiter tous les sanctuaires et pour voir le lac.
Suwa est une ville connue pour son lac et pour son sanctuaire Suwa-taisha divisé en 4 enceintes. Je n’ai pas eu le temps de faire tout ce que je voulais à Suwa, d’ailleurs j’ai seulement pu faire deux enceintes du sanctuaire Suwa-taisha (les deux autres sont plus éloignées). J’ai prévu d’y retourner histoire de finir les enceintes du sanctuaire et surtout de pouvoir voir la ville depuis les hauteurs du Tateishi Park…
Je voulais aussi partager avec vous les détails qu’on peut trouver dans la gare de Shimo-suwa, liés au sanctuaire Suwa-taisha (photo ci-dessus) je trouve ça vraiment sympa. Et je crois que dans une autre gare de Suwa, il y a carrément un ashiyu (un bain pour les pieds)…
Le sanctuaire Suwa-taisha est donc divisé en 4 enceintes différentes : Maemiya, Honmiya, Harumiya et Akimiya. Le sanctuaire Honmiya est situé à proximité du Maemiya (sud du lac) et le Harumiya est situé à proximité du Akimiya (nord du lac). Le sanctuaire est très ancien et il est connu pour son matsuri qui a lieu tous les 6 ans : le Onbashira matsuri. Il s’agit d’un festival très dangereux, car les participants descendent des troncs d’arbres depuis les montagnes, en grimpant dessus, pour les placer dans les différentes enceintes du sanctuaire.
J’ai eu seulement le temps de visiter le Harumiya et le Akimiya que j’ai vraiment beaucoup aimé. Il y a plein de choses sympa à voir dans les deux enceintes, je vous recommande particulièrement de visiter un endroit situé à gauche du Harumiya, car il y a une statue de bouddha originale.
La Vallée de Kiso est un endroit réputé pour ses villes qui faisaient office de ville-relais sur l’ancienne route qui reliait Tokyo à Kyôto (en passant par les montagnes), la Nakasendô. Parmi ces villes on peut citer Tsumago, Magome ou encore Narai. Les bâtiments typiques de ces ville-relais (les auberges par exemple) ont été restaurés comme à l’époque Edo, ce qui leur donne un charme fou.
Un chemin de randonnée relie Magome à Tsumago, il est donc possible de rejoindre les deux relais à pied, comme le faisaient les voyageurs à l’époque Edo… ça doit être une superbe expérience.
La Daio Wasabi farm, située à proximité de Matsumoto, est comme son nom l’indique une ferme à Wasabi. Il s’agit d’une des plus grandes du Japon et son wasabi est réputé, grâce à l’eau des Alpes japonaises utilisée par la ferme. Il est possible de se balader dans la ferme, mais aussi de goûter des produits saveur wasabi, comme des glaces…
L’été est la saison des lucioles, ces petits insectes qui brillent dans le noir. Un des endroits connus pour voir les lucioles est situé à proximité de Matsumoto : le Hotaru Doyo Koen. Je devais y aller en voiture, avec une de mes profs, parce que le soir les transports sont vraiment peu nombreux… mais c’était le week-end où je suis partie en excursion pour le merveilleux Onioshidashi Park… du coup je n’ai pas pu. Il est possible d’admirer les lucioles en juin et juillet, j’espère vraiment pouvoir les voir !
La Tateyama Kurobe Alpine route est une route plutôt connue du Japon qui passe par les Alpes japonaises. Vous avez peut-être déjà vu une photo d’un immense corridor de neige (environ 20m) et bien c’est ici qu’il est possible de le voir (d’avril à fin juin). Il est possible de traverser la route grâce à différents moyens de transports (bus, téléphérique, funiculaire…). Sachez qu’il est également possible de visiter le barrage de Kurobe et de faire des randonnées depuis Murodo… D’ailleurs, les environs de Murodo sont réputés en automne (fin septembre-début octobre) pour leurs magnifiques couleurs.
Je pense qu’on a tous déjà vu une photo de ces singes qui barbotent dans les eaux d’un Onsen en plein hiver… Et bien, l’endroit où ils se prélassent c’est le Jikokudani Monkey Park. Il est recommandé d’y aller en hiver, vu que c’est plus sympa de les voir sous la neige, mais le parc est ouvert toute l’année. Ne vous en faites pas, les singes présents dans le parc vivent en totale liberté et descendent dans les sources uniquement pour en profiter, ils ne font pas attention aux visiteurs et viennent un peu quand ils veulent… je pense que ça doit être adorable à voir en vrai. Sachez aussi qu’à proximité du parc, il y a un complexe de Onsen (bain thermal japonais) très réputé: Shibu Onsen.
Je vous ai longuement parlé des sakura à Matsumoto, mais je n’étais pas au courant que dans la Préfecture de Nagano se trouvait un des trois endroits les plus réputés au moment des sakura : le Takato Castle Park. Ce parc est situé sur les ruines du château est contient environ 1500 arbres à sakura. Pendant le pic de floraison (mi/fin avril) il y a même des illuminations dans le parc afin de voir les sakura de nuit (yozakura). Je suis un peu déçue d’avoir manqué cet endroit pendant les sakura, mais ce n’est que partie remise !
Obuse est une petite ville située au nord de la préfecture de Nagano et qui a l’air vraiment très charmante. En plus, elle est liée à un artiste que j’aime beaucoup : Hokusai, puisque c’est ici qu’il a passé les dernières années de sa vie. Je suis vraiment curieuse de voir le toit du temple qu’il a peint…
Enfin, Takayama est sur ma liste des villes à visiter depuis tellement longtemps… je compte absolument y aller lors de mon prochain séjour. Cette ville, située dans la préfecture de Gifu près des Alpes japonaises, est surtout réputée pour sa vieille ville préservée et son festival qui se tient deux fois par an. Le festival consiste principalement en un défilé de chars magnifiquement décorés et a lieu les 14 et 15 avril, ainsi que les 9 et 10 octobre.
D’ailleurs si vous venez en dehors du festival, sachez qu’il est quand même possible de voir ces chars, car des répliques sont entreposées dans un musée appelé « Matsuri no Mori » (15 min de bus depuis Takayama Station, prendre le « Sarubobo Bus », 210¥, ouvert de 9h à 17h, 1000¥).
Voilà pour mon guide de Matsumoto (et de sa région), j’espère sincèrement que ça vous a donné envie d’aller visiter cette belle ville et cette belle région ! Moi j’ai vraiment hâte d’y retourner…
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Il y a différentes façons de voyager…
Voyager, c’est découvrir un nouveau lieu, qui peut être situé aussi bien au bout du monde qu’à proximité. Il est en effet tout à fait possible de voyager dans sa ville ou sa région, afin de mieux la connaître.
Il est également possible de revivre ses voyages grâce aux carnets de voyage, de découvrir une nouvelle culture ou une autre époque en parcourant les allées d’un musée ou encore de voyager depuis son canapé grâce aux jeux vidéo…
Enfin, il est possible de voyager en parcourant les articles de notre blog 😊
Génial cet article ! Je n’imagine même pas le temps que cela a dû te prendre entre le carnet à faire en tant que tel, puis la rédaction de l’article. Bravo, je n’aurai pas eu le courage et merci pour toutes ces infos.
Merci, c’est gentil !
Oui ça m’a pris un peu de temps… mais j’adore les guides et des carnets de voyage, donc c’était très sympa à faire 🙂
J’aime tellement cette ville et cette région que si je peux la faire découvrir, ça me fait plaisir.